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amap des 3 arches
22 janvier 2007

Lu dans la dépêche...

colzaCourrier paru le 12/01/2007

Réaction à l'article "Lauragais. Carburant vert : les agriculteurs veulent saisir leur chance"

franck turlan ( carcassonne - France )

Ethanol de blé : une fausse bonne idée


Le nécessaire développement des énergies renouvelables, pour cause de réchauffement climatique et de raréfaction des énergies fossibles, ne doit pas nous faire perdre la raison. Sous couvert de "développement durable", le consommateur et contribuable est en train de se faire manipuler.
Nous devons d'abord développer à l'échelle territoriale les énergies qui présentent un intérêt environnemental indéniable. L'éthanol à partir de blé ou de maïs ne rentrent pas dans ce cas : leur bilan énergétique est médiocre… D'après les calculs de l'INRA, il faut 1 l de pétrole consommé pour produire 1,10 l d'ETBE (dont le fameux E85 qu'on commence à trouver à la pompe en Champagne)… et 0,81 l d'ETBE de maïs ! L'intérêt environnemental est donc quasiment nul. En revanche, les subventions accordées à ces productions (notamment sous forme de defiscalisation sur la TIPP) vont coûter une fortune aux contribuables. Et ce sera autant d'argent en moins pour développer des énergies renouvelables plus efficaces, et tout aussi intéressantes pour le développement économique local. Je pense notamment à la production d'huile végétale pure (HVP) comme carburant, qui présente un bilan énergétique quatre à cinq fois supérieur au bioéthanol, suivant qu'elle est produite à partir de colza ou de tournesol. Pourquoi cette filière n'est-elle pas plus favorisée ? Peut-être ne présente-t-elle pas le même intérêt pour la grande industrie…

Merci Florence.

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